La promotion de l’entente Québec-France sur la reconnaissance mutuelle
des qualifications professionnelles peut
aider notre province à résoudre le problème de pénurie des médecins.
Le temps d’attente dans les services d’urgences
hospitalières du Québec est très long. Il serait, en moyenne, de 17 heures 30
minutes selon certaines estimations. Cet état des choses est dû à une pénurie
de médecins dans notre province. Les chefs des quatre partis dans la course
élections générales du 7 avril 2014 ont été interrogés lors du second et
dernier débat télévisé tenu hier sur comment véritablement résoudre ce problème.
M. François Legault de la Coalition avenir Québec
souhaiterait accroître les heures de travail des médecins de famille et élargir
leurs mandats aux soins à domicile. Aussi voudrait-il réduire la bureaucratie
en supprimant les agences de santé qui sont un palier intermédiaire entre le
ministère de la santé et les hôpitaux. Cette dernière mesure permettrait
de faire des économies en éliminant, selon lui, 46 000 emplois en
administration.
M Philippe Couillard du Parti Libéral du Québec promet
de financer la création de cliniques offrant un plus large éventail de services
médicaux (radiographie, scan, échographie) . Ces services seraient couverts
par la Régie d’assurance maladie du Québec. Il voudrait également augmenter
le nombre de super infirmières en vue d’alléger la charge des
médecins. Les super infirmières sont des infirmières
praticiennes spécialisées en soins de première ligne.
La Première ministre sortante, Mme Pauline Marois,
propose pour le Parti Québécois un modèle de groupes de médecine familiale
(GMF) multidisciplinaires et ouverts même en dehors des heures de travail
conventionnelles. Elle propose également la mise en place d’une ligne
d’information en vue de coordonner l’accès aux CLSC et GMF.
Mon humble avis est qu’aucune de ces solutions
proposées ne répond directement à la question de la pénurie de médecins.
Comment augmenter le nombre de médecins au Québec? Certes, il faudrait
augmenter le nombre d’étudiants et de diplômés de nos facultés de médecine.
Mais ça prend du temps, former un médecin. En attendant, avons-nous une autre
solution? Je crois que oui : l’entente Québec-France sur la reconnaissance
mutuelle des qualifications professionnelles signée le 17 octobre 2008. Le
futur gouvernement du Québec doit savoir vendre cette entente dans les facultés
de médecine françaises et attirer des talents dans notre province. Depuis le
mois passé, cette entente a été élargie aux infirmières nanties d’un diplôme d’État
français. Un exemple que nous pouvons prendre en ce qui concerne l'intégration
des médecins étrangers est celui du système de santé du Royaume-Uni, la
National Health Service, qui a su attirer et retenir d’imminents médecins venus
d’un peu partout à travers le monde, surtout des pays avec lequel le
Royaume-Uni a des liens historiques. Pour avoir vécu les deux
expériences, je peux dire qu’on ne subit pas le même temps d’attente dans les
services d’urgences britanniques qu’ici.
No comments:
Post a Comment