Friday, March 28, 2014

Comment résoudre la question de pénurie de médecins au Québec

La promotion de l’entente Québec-France sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles peut aider notre province à résoudre le problème de pénurie des médecins.

Le temps d’attente dans les services d’urgences hospitalières du Québec est très long. Il serait, en moyenne, de 17 heures 30 minutes selon certaines estimations. Cet état des choses est dû à une pénurie de médecins dans notre province. Les chefs des quatre partis dans la course élections générales du 7 avril 2014 ont été interrogés lors du second et dernier débat télévisé tenu hier sur comment véritablement résoudre ce problème.

M. François Legault de la Coalition avenir Québec souhaiterait accroître les heures de travail des médecins de famille et élargir leurs mandats aux soins à domicile. Aussi voudrait-il réduire la bureaucratie en supprimant les agences de santé qui sont un palier intermédiaire entre le ministère de la santé et les hôpitaux.  Cette dernière mesure permettrait de faire des économies en éliminant, selon lui, 46 000 emplois en administration.

M Philippe Couillard du Parti Libéral du Québec promet de financer la création de cliniques offrant un plus large éventail de services médicaux (radiographie, scan, échographie) . Ces services seraient couverts par  la Régie d’assurance maladie du Québec. Il voudrait également augmenter le nombre de super infirmières en vue d’alléger la charge des médecins.  Les super infirmières sont des infirmières praticiennes spécialisées en soins de première ligne.
Pour Mme Françoise David de Québec Solidaire, la solution passe par une garde médicale permanente dans les centres locaux de services communautaires (CLSC) et la délégation de certaines tâches aux super infirmières.

La Première ministre sortante, Mme Pauline Marois, propose pour le Parti Québécois un modèle de groupes de médecine familiale (GMF) multidisciplinaires et ouverts même en dehors des heures de travail conventionnelles. Elle propose également la mise en place d’une ligne d’information en vue de coordonner l’accès aux CLSC et GMF.


Mon humble avis est qu’aucune de ces solutions proposées ne répond directement à la question de la pénurie de médecins.  Comment augmenter le nombre de médecins au Québec? Certes, il faudrait augmenter le nombre d’étudiants et de diplômés de nos facultés de médecine. Mais ça prend du temps, former un médecin. En attendant, avons-nous une autre solution? Je crois que oui : l’entente Québec-France sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles signée le 17 octobre 2008. Le futur gouvernement du Québec doit savoir vendre cette entente dans les facultés de médecine françaises et attirer des talents dans notre province. Depuis le mois passé, cette entente a été élargie aux infirmières nanties d’un diplôme d’État français. Un exemple que nous pouvons prendre en ce qui concerne l'intégration des médecins étrangers est celui du système de santé du Royaume-Uni, la National Health Service, qui a su attirer et retenir d’imminents médecins venus d’un peu partout à travers le monde, surtout des pays avec lequel le Royaume-Uni a des liens historiques.  Pour avoir vécu les deux expériences, je peux dire qu’on ne subit pas le même temps d’attente dans les services d’urgences britanniques qu’ici. 

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