Les variations saisonnières dans le taux d’inflation
mensuel au Canada reflètent la configuration des soldes dans l’industrie du détail.
L’été est arrivé
avec nos boîtes à lettres qui se remplissent de prospectus annonçant, ici et là,
d’importantes réductions sur des meubles, appareils électroménagers,
équipements de sports, voyages … Plusieurs produits semblent moins
chers en ce moment de l’année. Mais est-ce le meilleur moment pour magasiner?
La figure
ci-dessous représente les séries et moyennes mensuelles du taux d’inflation au Canada. Le taux d’inflation est la variation en
pourcentage du niveau des prix des biens et services que nous consommons. Les
aliments, l’énergie ainsi que l’effet des taxes indirectes sont exclus des
données.
Figure: Taux d’inflation,
non-désaisonnalisé, Canada, 1984:M2-2014:M5, source des données: Statistique
Canada
|
Tableau: Données de
synthèse, taux d’inflation, non-désaisonnalisé,
Canada 1984:M2-2014:M5
Le taux d’inflation
mensuel de long terme est de 0,18 % au Canada. À cela s’ajoute chaque mois
des variations saisonnières. Ainsi, décembre est le seul moment de l’année où,
de façon générale, les prix baissent. Ils baissent, en moyenne, de 0,13 %.
Ceci est dû aux variations saisonnières (les soldes de décembre) qui sont de l’ordre
de .31 points de pourcentage. En janvier, les consommateurs continuent à
bénéficier des bas prix de décembre car les soldes de fin d’année qui se
poursuivent viennent contrebalancer la hausse attendue des prix. Les soldes de
janvier, en réalité, ont pour but de réduire les stocks invendus. De nouveaux
stocks arrivent en février et sont vendus à leurs prix réguliers, ce qui élève
l’inflation de 0,29 points de pourcentage au-dessus de son niveau de long terme.
La hausse moyenne des prix en février, soit au final 0,47 %, est plus
élevée qu’à n’importe quel autre moment de l’année.
En juin, l’inflation est pratiquement nulle
parce que la hausse attendue des prix est, à nouveau, contrebalancée par les
variations saisonnières associées aux soldes qui ont lieu ce mois mais les
rabais offerts ne peuvent être comparés à ceux du mois de décembre qui eux
provoquent une baisse générale des prix.
La hausse
des prix aux mois d’avril et octobre sont, en moyenne, plus bas que le taux d’inflation
de long terme en raison de variations saisonnières négatives qui ont à voir
avec les soldes Pâques et d’automne.
Les prix
sont effectivement bas en janvier mais, comme l’indiquent les écarts types
mensuels dans le tableau ci-dessus, ils fluctuent considérablement d’une année
à l’autre. Le taux d’inflation le plus bas et celui le plus élevé que le Canada
a connu ont eu lieu en janvier. En janvier 2009, les prix ont baissé de
0,71 %, ce qui contraste avec la hausse historique 0,98 % qui a eu
lieu en janvier 1991. Près de 89 % de cette variabilité observée
au mois de janvier est due à composantes cycliques et aléatoires.
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